Une biographie éclair



Naissance à Jallieu, dans l’Isère ( comme son illustre confrère Frédéric Dard) un 19 septembre 1937 ( Vierge, ascendant Scorpion).

Enfance à la campagne, sous le signe de la guerre et de l’occupation. Etudes secondaires avortées au lycée Champollion à Grenoble. Puis travail : employé aux Ponts et Chaussés de 16 à 20 ans. Une période de latence, où Andrevon fait ses premières armes: quelques nouvelles de science-fiction inspirées par ses premières lectures - LA GUERRE DES MONDES de Wells, les volumes des deux premières collections consacrées au genre apparues en France dans les années 50 : Anticipation au Fleuve Noir, et Le Rayon Fantastique.


Du dessin, et aussi des chansons, composées à la guitare dans la lignée de Brassens, Leclerc, Golmann.

Entre aux Arts Décoratifs de Grenoble en 1957. En sort nanti d’un Certificat d’Aptitude à l’Enseignement ( CAFAS ). Enseigne un an ( au lycée Champollion ! ), puis c’est le service militaire en Algérie, où la guerre se termine ( 1963 - 64 ). Retour au pays, enseigne à nouveau jusqu’en 1969, date à laquelle une "compression des postes artistiques" l’oblige à devenir écrivain à temps plein.

Depuis la sortie des Arts Décos, et parallélement à l’enseignement, Andrevon a poursuivi et développé de nombreuses activités... Journaliste ( vite spécialisée dans la critique cinématographique) dans une quotidien régional; peinture; auteur-compositeur-interprète ( finaliste en 1968 de la " Fine Fleur de la chanson ); cinéaste, avec la réalisation de deux courts-métrages, en 1971 et 1977.

Mais c’est naturellement l’écriture qui mobilise l’essentiel de ses efforts créatifs. Après des parutions dans divers fanzines, sa première nouvelle professionnelle est publiée dans le magazine FICTION en mai 1968 - signe du destin pour un écrivain qui s’est toujours voulu engagé ! Le premier roman, LES HOMMES-MACHINES CONTRE GANDAHAR, chez Denoël, suit à un an d’écart. En 1988, soit près de vingt ans plus tard, ce roman est adapté à l’écran, sous la forme d’un dessin animé de long métrage, réalisé par René Laloux sur des dessins de Caza. Dés lors, Andrevon publie chaque année trois ou quatre ouvrages en moyenne ( romans, recueils de nouvelles, travaux en commun), au départ essentiellement chez Denoël et au Fleuve Noir ( où il a débuté en signant d’un pseudonyme : Alphonse Brutsche), puis chez de trés nombreux autres éditeurs : J’ai Lu, Livre de Poche, Flammarion, Magnard, Nathan, Canaille, Baleine, etc. Il faut dire que l’auteur a élargi sa production, passant de la s-f au fantastique, à l’horreur, au livre pour la jeunesse, au policier...

Son activité dans la presse se poursuit et culmine dans les années 70 : articles et dessins dans CHARLIE HEBDO, CHARLIE MENSUEL, COMBAT NON-VIOLENT, critiques dans des revues b-d ( CIRCUS, A SUIVRE), ou de cinéma, comme L’ECRAN FANTASTIQUE - une collaboration qui se poursuit aujourd’hui encore. Surtout, Andrevon participe depuis son premier numéro ( 1971) à la rédaction de LA GUEULE OUVERTE, première revue française consacrée à l’écologie militante. Et, naturellement, il est toujours présent dans FICTION, jusqu’à la mort de la revue en 1989.

Quelques repères importants : Prix de la science-fiction pour la jeunesse en 1982 avec LA FEE ET LE GEOMETRE ( Casterman). Grand Prix de la Science-fiction française en 1990 pour SUKRAN ( Denoël). En 1983, un " Livre d’Or" réunissant ses meilleurs textes et réalisé par Patrice Duvic, est publié chez Presses Pocket. Dans la deuxième moitié des années 80, il participe à la création de deux collections de science-fiction, comme co-directeur à la Découverte, comme lecteur et illustrateur aux éditions de l’Aurore. Entre 1983 et 1989, Andrevon participe à la direction et aux activités du Centre de Création Littéraire de Grenoble, maison d’édition associative, où il publie nouvelles, poèmes, posters, cartes postales. Cette période marque son retour à la peinture, abandonnée depuis 1975. Deux prestations picturales : la réalisation d’une peinture murale, " le mur des galaxies", à la Maison d’Ailleurs, musée international de la science-fiction, à Yverdon ( Suisse) en 1990, et une exposition personnelle à la mairie de Grenoble en 1993. Plusieurs travaux graphiques ( "ATTENTION SCIENCE-FICTION" ou " LES CHATS") sont publiés à partir de 1990 par une jeune éditeur de Perpignan avec lequel l’auteur se lie : ...car rien n’a d’importance, devenu depuis H&O éditions, qui publié également son traité LA NECESSITE ECOLOGIQUE, réédité en 1994 avec le concours du Ministère de l’Environnement. Cette même année, son roman LE TRAVAIL DU FURET ( Livre de Poche) est adapté à la télévision, où il est programmé en Janvier 94, puis pendant l’été 96. Andrevon a écrit ses souvenirs de jeunesse sous le titre de JE ME SOUVIENS DE GRENOBLE, en 1993 ( ed. de Belledonne ).

En octobre 2000,  GANDAHAR est réédité pour la quatrième fois, dans la première livraison de la nouvelle collection "Folio-SF" chez Gallimard. Entre temps, plusieurs suites ont vu le jour : GANDAHAR ET L'OISEAU-MONDE, LES PORTES DE GANDAHAR, CAP SUR GANDAHAR, etc., soit six roman au total. Puis, en 2006, grâce à l’obstination de Fabrice Blin, spécialiste de Laloux, c’est la sortie d’un DVD depuis longtemps attendu. L'année précédente, son premier roman en littérature générale, GUEULE DE RAT, est publié à la Table Ronde. En novembre de la même année, il publie au Presse Universitaires de Grenoble la version définitive de ses mémoires de jeunesse : JE ME SOUVIENS DE GRENOBLE en même temps qu'est publié un autre livre de littérature générale, Toutes ces belles passantes. Puis, grâce à la rencontre d'un jeune dessinateur, Afif K., il renoue avec la bande dessinée avec un travail de longue haleine : l'adaptation, en trois albums, de son roman LE TRAVAIL DU FURET (ed. Soleil ), achevée en  2007.

En janvier 2006, il publie ce qu’il considère comme son œuvre maîtresse (sonnez trompettes) : Le Monde enfin, commencé  30 ans auparavant avec la nouvelle titre. Mais également un ouvrage pour la jeunesse retraçant la chute du maquis du Vercors en Juillet-août 1944 : Vercors, la forteresse sacrifiée, une histoire qui le hantait depuis longtemps. En 2007, il renoue avec la chanson grâce à sa rencontre avec le musico Bruno Pochesci. Un premier CD de 15 titres, Je viens d’un pays, sort en octobre 2007, accompagné d’un recueil de textes : Cent-et-une-chansons. Deux autres suivront, en 2009 et 2012, avec quelques concerts à la clé. En mai 2008, pour ses 40 ans de carrière, la revue LUNATIQUE publie un numéro qui lui est entièrement consacré. En 2010, il publie aux éditions du Bélial un “gros” roman horrifique: LA MAISON QUI GLISSAIT(réédité en 2012), en même temps qu'il se lie avec un "petit" éditeur, La Clef d'Argent, où il publie successivement trois recueils atypiques, dont le plus récent, 66 SYNOPSIS, parait au printemps 2013. Année qui voit deux autre grosses sorties : CENT ANS ET PLUS DE CINÉMA FANTASTIQUE ET DE SCIENCE-FCTION, une encyclopédie à laquelle l'auteur travaillait depuis plus de dix ans, près de 2000 pages illustrées, plus de 17 000 films répertoriés (Rouge Profond éditeur); et DEMAIN LE MONDE, florilège de 23 nouvelles de SF choisies et commentées par l'auteur et Richard Comballot (Le Bélial').